Moscou appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à l’ouverture d’une enquête indépendante sur les attaques, septembre dernier, contre les gazoducs Nord Stream reliant la Russie et l’Allemagne en mer Baltique.
Dmitry Polyansky, le représentant permanent adjoint de la Fédération de Russie auprès de l’ONU, a déclaré que Moscou avait remis vendredi 17 février un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU appelant au lancement d’une enquête sur le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2.
L’ambassadeur adjoint de Russie à l’ONU a dit dans une interview à la radio américaine WBAI : « Il y a quelques heures, nous avons présenté le projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur la création d’une commission internationale pour enquêter sur le sabotage des gazoducs Nord Stream. »
La chambre basse du Parlement russe, la Douma d’État, a adopté jeudi 16 février un projet de loi appelant les Nations unies à ouvrir une enquête sur les explosions des gazoducs Nord Stream. Un vote sur le projet de résolution de la Russie pour enquêter sur les explosions des gazoducs Nord Stream 1 et 2 pourrait avoir lieu le 22 février au Conseil de sécurité de l’ONU.
Plus tôt, un ancien journaliste américain, Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, a publié un article révélant que lors des exercices Baltops de l’OTAN à l’été 2022, des plongeurs américains ont placé des explosifs sous les gazoducs Nord Streams et les Norvégiens les ont activés à distance trois mois plus tard.
Hersh a affirmé qu’après plus de neuf mois de pourparlers secrets avec l’équipe de sécurité nationale, le président américain, Joe Biden, a ordonné l’opération de sabotage contre les gazoducs Nord Stream 1 et 2.
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Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a déclaré jeudi 16 février que les États-Unis étaient impliqués dans des opérations de sabotage contre les gazoducs Nord Stream : « Moscou n’a aucun doute que les États-Unis sont derrière l’incident du Nord Stream et cette question a déjà été prouvée. »
« Il s’agit d’un acte de vandalisme inquiétant et d’un acte terroriste. La décision de l’administration Biden est fondamentalement inimaginable et inacceptable. Cibler l’une des installations clés des infrastructures vitales n’est considéré que comme un acte terroriste », souligne Ryabkov.
« Nous ne doutons pas que la responsabilité en incombe aux États-Unis, et nous poursuivrons nos efforts pour nous assurer que cette question ne sera pas reléguée aux oubliettes, mais au contraire [de tels actes de sabotage] auront des conséquences [négatives] pour les États-Unis », a-t-il affirmé.
